La SEP en quelques mots

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune inflammatoire qui atteint le système nerveux central (cerveau et moelle épinière).
Dans le cas de la SEP, le dysfonctionnement du système immunitaire, système de défense censé protéger le corps des agressions extérieures, se retourne contre ses propres cellules entraînant des lésions caractérisées par la destruction de plaques de myéline.

La myéline est une membrane qui isole chaque nerf du cerveau et de la moelle épinière comme une gaine plastifiée entoure un fil électrique. Cette enveloppe protectrice assure la conduite des messages nerveux d’une partie du corps à une autre. La destruction de la myéline perturbe donc la transmission de l’influx nerveux entraînant des perturbations motrices, cognitives, visuelles, sensitives ou encore sphinctériennes (urinaires ou intestinales). A plus ou moins long terme, ces troubles peuvent progresser vers un handicap irréversible.

La sclérose en plaques fonctionne par poussées inflammatoires avec l’apparition de symptômes en quelques heures ou quelques jours, souvent associés à une fatigue extrême et inhabituelle, les symptômes pouvant disparaître totalement ou partiellement en quelques semaines.

Les périodes de rémissions entre chaque poussée sont plus ou moins longues selon les cas et la récupération plus ou moins complète. Il peut s’écouler quelques mois ou plusieurs années entre deux poussées.
La destruction de la myéline provoquée par les poussées de sclérose en plaques est irréversible. Ainsi, même si la recherche travaille activement sur la possibilité de reconstituer la myéline, aucun traitement ne permet pour l’heure de guérir la maladie.

Il existe toutefois des traitements permettant de réguler le système immunitaire (immunorégulateurs ou immunosuppresseurs) et d’ainsi limiter ou espacer les poussées, améliorant ainsi la qualité de vie des patients.
Les corticoïdes à forte dose sont également proposés en cas de poussée pour atténuer les symptômes sans toutefois qu’il ne s’agisse d’un traitement de fond.

La recherche travaille depuis de nombreuses années sur l’établissement d’une origine infectieuse de la SEP induisant le dérèglement du système immunitaire en cause dans cette maladie. De nombreux virus ont tour à tour été soupçonnés. Plus récemment, une étude publiée dans le magazine américain SCIENCES (n°375 – 21/01/2022) a confirmé le lien entre l’exposition au Virus d’Epstein Bar (responsable de la mononucléose) et l’apparition de la SEP. Les résultats de cette étude vont très certainement permettre des avancées considérables dans les années à venir en matière de traitement ou de prévention de la SEP.

#riennestimpossible

Pour aller plus loin:

ARSEP

Institut du cerveau

Dossier Inserm sur la SEP

Article SCIENCE #375 du 21/01/2022

Sclérose en Plaques : comprendre la maladie
Sanofi en France